Avec Vandières (Meurthe-et-Moselle), Sainte-Menehould (Marne), est la seule ville française à abriter un site de production d’Albéa Tubes, l’un des leaders en Europe de la production d’emballages cosmétiques. Découverte.
Il ne fait presque aucun doute que les tubes contenants une crème, une coloration ou un sérum, qui fourmillent dans nos salles de bain, aient été produits dans le Grand Est. Aussi bien à Vandières, en Meurthe-et-Moselle ou à Sainte-Menehould, dans la Marne. Les deux seuls sites de production d’Albéa Tubes dans l’Hexagone qui compte au total 12 000 employés sur les 34 sites du groupe, répartis dans 14 pays en Europe pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de dollars en 2023. « On touche tous les emballages qui peuvent être mis en tubes. Nous travaillons aujourd’hui avec beaucoup de groupes et marques prestigieuses internationales comme Dior, L’Oréal, Clarins, Yves Rocher, Bourgeois, L’Occitane en Provence ou encore Shiseido… Mais aussi avec des marques locales ou encore de petites structures comme des start-up », admet Sébastien Renault, Directeur général d’Albéa Tubes France, dans les colonnes de nos confrères des Petites Affiches Matot Braine.
L’usine argonnaise n’est clairement pas le parent pauvre du groupe. Bien au contraire. Son histoire en fait même un maillon fort. Il faut remonter à 1956 pour trouver la trace des premiers tubes cosmétiques, à Vienne-le-Château à une dizaine de kilomètres de Sainte-Menehould où l’entreprise, appelée jadis Tuboplast France, puis Cebal, Pechiney ou AP Beauty, déménagera en 2013. « Nous investissons chaque année sur cette usine 6 à 10 millions de dollars, que cela soit pour l’achat de nouvelles machines pour faire face à l’accroissement d’activité, pour l’entretien du parc ou concernant des aménagements pour optimiser les espaces et les process du site », ajoute Sébastien Renault.
Deuxième singularité dans la Marne : la totalité des activités du tube y est regroupée avec la fabrication de tubes laminés, extrudés et d’injection avec un centre de Recherche et Développement mondial pour un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros. Et cerise sur le gâteau, l’usine utilise, depuis 2018, des tubes écoconçus à base de papier. « Nous sommes un des seuls groupes à avoir une telle dynamique sur les nouveautés et sur la Recherche et Développement. On a une grosse force de frappe avec nos équipes mondiales. On teste et on met en route avec nos clients », explique Sébastien Renault, qui est également Directeur des Opérations Tubes Europe. Une énième preuve du savoir-faire de l’entreprise marnaise qui n’a pas besoin d’une crème de jour pour garder sa vitalité.
Arnaud Demmerlé